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Dimanche 7 décembre 2008


RENCONTRE EN POÉSIE :
LAURENCE FOSSE ET PIERRE BLAVIN

Poème-reportage d’Adrien Cannaméla

Sans pouvoir distinguer le nom de quelque auteur
Espérant toutefois qu'ils soient à la hauteur,
Je voulais déchiffrer curieux comme un singe
Les feuillets épinglés sur une corde à linge1.

Il se lance à présent, à quatorze heures vingt :
Vous l'avez reconnu, l'ami Pierre Blavin ;
Il veut jouer au poète et vont jaillir les strophes,
Pourra-t-il éviter les pires catastrophes ?

Mais non ! Contrairement à ce qu'on a prédit
Il s'en tire pas mal et la salle applaudit ;
Bizarre, mais c'est presque un Hugo qui déclame
Et d'un poème à l'autre encore on le réclame.

L'humour est de rigueur, on en veut et l'on craque,
L'animal qui le sait veut casser la baraque,
Il a l'air emballé, va-t-il sortir ses crocs
Quand il prend pour auteur un certain Charles Cros ?

Et puis Laurence Fosse, une guitare au cou,
Qui nous donne d'abord – et l'on aime beaucoup -
Une chanson cocasse où le public se marre,
Joli ton décapant que rien ne contrecarre.

Sa mimique est tordante et n'est jamais à court
On se laisse séduire en restant sans recours,
La normande sachant le bonheur qu'elle donne
Dans le genre comique au plaisir s'abandonne

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La caméra discrète est là-bas dans un coin,
Qui règle la distance et l'encadre avec soin;
Et pendant que j'écris ma charmante voisine
Me titille un genou : désir qui se dessine...

Avec « La pêche aux vers » ou « Quand je serai grand »
Le spectacle fait tilt, le texte délirant :
Duo charmant avec Chantal Zingarelli
– L'aurais bien pour la rime appelée Aurélie! –

Laurence a bien du cran et ne s'arrête pas
Malgré le pataquès d'un immense fracas :
Le couac vient d'arriver, le truc inévitable :
On entend s'effondrer tout à coup une table !

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Puisque depuis quinze ans sans trompette et tambour
Il poursuit son chemin, poète et troubadour,
L'ami Gérard Trougnou est mis à l'honneur même,
Un grand éloge est fait de la Cave à Poèmes.

Puis viennent Rollinat, Fanon, Léo Ferré
Apportant leur écot d'un rythme tempéré,
Hommage à ces géants férus de poésie
Nostalgique tempo de charme et fantaisie.

Et voilà, mes amis, on ferme le rideau,
Aux vedettes merci de ce joli cadeau,
Une vague de joie à notre âme est offerte,
On change de décor : place à la « Scène ouverte »

1 Après chaque poème ou chanson, Laurence ou Pierre en affichait le texte avec des épingles à linge de toutes les couleurs.