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Dimanche 21 février 2010

Compte rendu à chaud par Adrien Cannaméla

LES VEDETTES

Nous allons commencer par Juan, Rosas, José
Illustre en son pays, ténor du Paraguay,
Sa voix va vous charmer, Mesdames et messieurs,
Vos regards sur la scène et non pas vers les cieux !

C'est Carmen de Bizet qu'il aborde d'abord
Avec le fameux chant du beau Torreador
Puis c'est le chant d'Orphée avec son Eurydice
Granata, , Pakaray,
vont faire nos délices !

*  *  *

DAVID BERCOVITZ

Il récite Racine avec tant de talent
Qu'on se croit revenu dans une ère classique,
Il a tant de savoir, de charisme et d'allant
Que sa prestation va nous sembler unique !

Ne vous y trompez pas car ce n'est pas aisé
De défiler ainsi au long de la mémoire
Tous ces alexandrins surgissant du passé
Quoiqu'il soit le cerveau, ce n'est pas un grimoire.

Que va -t- il nous servir ? Nul ne le sait vraiment
Du Musset, du Vigny, du Molière ou Corneille
En tout cas soyez prêts car voici le moment
De rentrer en soi-même et de tendre l'oreille.

Alors écoutons-le dans le plus grand respect,
Sa voix vous troublera, car cela va sans dire
Quelque soit l'attitude ou le ton ou l'aspect
Soyez sûrs en tout cas qu'il voudra vous séduire.


SYLVIE HENRI

Il manquait une femme à ce festin joyeux
La voici, la voilà, sans trop d'exubérance,
Madame Capella la soutient de son mieux
Ne comptant pas surtout sur notre indifférence.

Il est dur de chanter sans soutien musical
De son for intérieur lui viendra la musique,
Alors n'oubliez pas votre geste amical
Accordant à son art un accueil sympathique.

Aller chercher ainsi des refrains oubliés
N'est pas un jeu d'enfant, vous le verrez bien vite,
Il faut bien retenir les pleins, les déliés,
Faire briller surtout le succès qu'on mérite.

Allons, trêve de mots, Sylvie emporte-nous
Dans les jardins secrets de ton beau répertoire,
Ton public attentif, présent au rendez-vous
Est là, comme toujours, en fidèle auditoire !

PHILIPPE VELPRY

Avec lui mes amis, c'est souvent la surprise
Va-t-il en poésie ou bien dans la chanson ?
Du Prévert, du Péguy, où le choix est de mise,
Du Brel ou du Brassens chantés à sa façon ?

Quoi qu'il en soit voici notre crooner de charme
Qui va tenter je crois un refrain en mineur,
Il prend son temps parfois, que rien ne vous alarme
Il saura nous offrir des miettes de bonheur.

Ne vous laissez pas prendre à l'air un peu timide
Car il sait ce qu'il veut à son instant précis,
Laissez donc de côté votre mouchoir humide
Il est plutôt joyeux dans chacun des récits.

Il veut dissimuler le talent qui l'habite
Mais lorsqu'on l'entendra dans son premier couplet,
La salle n'est pas dupe et comprendra bien vite
Qu'elle va découvrir un artiste complet !


==== SCÈNE OUVERTE ====

Faut-il le présenter, son maintien, sa présence ?
Il regretterait bien s'il était dans l'absence
Aussi lui fais-je honneur et non pas par hasard
Car voici pour vous tous l'ami Pierre Guyard.


De grands superlatifs ce soir je suis à court
Cela n'empêche pas l'éloge du parcours
De la Belle, là-bas déjà que l'on devine
Mais vous m'avez compris : J'appelle Clémentine.


Difficile toujours de porter en étoile
L'artiste qui pour nous veut bien baisser le voile,
Effaçons donc cette ombre, écoutons sans chichis
Cette étoile qui monte est ici, c'est Yoshie.


Et pourquoi la nommer puisqu'on la connaît bien
Que nous la savourons et l'aimons ô combien !
Je cherche du regard ce rayon de soleil,
C'est fait, je l'ai trouvée ; Une chanson Mireille !

Le voici le champion qui ne fait pas attendre
Car lorsqu'il apparaît il va tous nous surprendre,
Et le voilà pourtant en sil, en mi, en fa
J'ai nommé pour vous seuls le grand Michel Riffat.


Le poème on le sait, est son pain quotidien
Et la salle c'est sûr, n'en dira que du bien
Vérifions la chose avant qu'on le devine,
J'ai nommé la divine, est-ce Toi Roselyne ?


On l'attend chaque fois en craignant son absence
Mais fort heureusement le plaisir est immense
De présenter ce soir et de face et de dos
Celle qu'on attendait : Sylviane Girardot.


Mesdames et Messieurs – et tant pis pour les autres !-
Je vais vous présenter une star bien des nôtres,
C'est un événement, vous verrez c'est sensas !
Elle vous séduira notre Maria Spenzas.

Je vais vous étonner, nous avons dans la salle
Le plus grand, le plus beau, le plus fort, le plus sale (°)
C'est lui mais pas un autre, il est toujours ouvert
Accueillez s'il vous plaît notre Gaenek Gilbert.


Accueillons le cador à la charge légère
Car ce qu'il dit parfois est un peu somnifère,
Je veux me rattraper car ce serait trop sot :
Voici en os, en chair, ce Jean-Claude Manceaux


Sensible, délicate, en son cœur une rose,
Méfiez-vous les gars car l'amour c'est sa chose
Vous la reconnaissez, mais c'est toujours nouveau
Viens Michelle Manet : Poème de Cocteau.


Vive comme une anguille et pire comme sainte
La voici devant vous occupant cette enceinte,
Va-t-elle nous donner ou ceci ou cela
Je n'en sais rien encor : Voici donc Patricia


D'aucuns certainement font derrière mon dos
Des reproches amers : » Mais oui, c'est un lourdaud,
C'est simple ce qu'il fait ! » N'ai pas la moindre haine
Puisque je me console avec douce Lorène


Essayons de trouver dans tout ce peuple hilare
Ces poètes joyeux, qui sait, la perle rare
Ici je vais choisir, tout de suite on verra,
Si je faisais venir l'Unique Cypora ?

On cherche dans Paris des artistes de goût
Alors que nous avons les meilleurs parmi nous
Par exemple prenez comme une découverte
En écoutant ce soir la grande amie Alberte.


Les jaloux sont partis comme des rats des villes
Les meilleurs sont restés et nous sommes tranquilles,
Voyons si nous prenions sans qu'on le demanda
La chanson de ce jour, la chanson de Nanda.


J'ai rêvé cette nuit que je devenais âne
Le spectacle navrant d'un esprit qui se fane,
Regardons si c'est vrai, c'est trop indélicat
Vas-tu nous le prouver ô troublante Lika ?


Vous ne me croirez pas, pour la Saint-Valentin
J'avais choisi pour moi la soeur de Frankestein,
Mais ce soir j'ai changé, car j'ai pris la plus belle
Viens jusqu'à nous Katy°° et ne sois pas rebelle !


Donnez joyeux lurons ou chanson ou poème
Offrez-nous de tout cœur le meilleur de vous-même !
Et si l'on choisissait – va -t-il se débrouiller ?-
Celui qui nous attend : Ce Monsieur Jean Rouyer


Poétesse en renom de la cave à poème
Elle dira pour nous je ne sais pas quel thème
Mais je sais qu'elle excelle en deux temps, en trois temps
Mes amis j'ai nommé Geneviève Castang.


Je suis embarrassé : trop de talents ce soir
Tous ensemble pour eux, portons un encensoir ;
Ne perdez surtout rien, pas même une parcelle
C'est un grand privilège en t'écoutant Marcelle.


Et voici pour nous tous des gouttes de bonheur
Une voix qui transporte, un souffle de chaleur
Elle intimide un peu, pureté de notre air,
Tu sais bien que c'est TOI : Viens donc près de moi Claire !


Par la voix d’Adrien, nous vint un conte arabe
Difficile à comprendre, gutturales syllabes
Mais on se fend la pipe à la traduction
Terminer en riant c'est la solution.


Joël très ému, lit des vers de Slobodan
Préface d’Heurtebise et puis comme pendant
Cette chanson « Cher Slo » faite en deux mille quatre
L'accompagnant – qui sait ?- sur sa tombe d'albâtre.