Willy ACOULON
BEL-AIME
Il s’en vient le Belém
Forme blanche apparue
Dans ses voiles tendues
Par les plaines les vents
Et les ruisseaux des rues
Je te sculpte au canif
Dans un vieux bois flottant
Sur ta proue l’air est vif
Princier navire-école
Apprends-leur à aimer
Tes voiles qui s’envolent
Apprends-leur à chanter
Parmi les vagues folles
Et reviens-nous encor
Saisir au ciel la traîne
Nuages blancs et or
Garder un bout de laine
Et descendre la Seine
Dans ses flots gris et noir
Vers les Ports de Paris
juillet 2009
MON CHARMANT SOUVENIR
Mon charmant souvenir
Ce serait cette rue
Un porche et son jardin
Où l’on pourrait y lire
Ici la demoiselle
Pose pour une toile
Paris se souviendrait
Que tu ne fus qu’un rêve
Un sourire aux lilas
Un baiser sur ta lèvre
Un soupir de province
Où tu revins moqueuse
Laissant là-bas ces princes
Aux heures paresseuses
Souvenir de pastel
Effleuré sur mes doigts
Cette eau en aquarelle
Où je m’y vis parfois
L’âme du violoncelle
Une antienne à deux mains
Quand la raison chancelle
Dans de sucrés parfums
Mon charmant souvenir
C’est un bout de quartier
Il y pleut sûrement
Et des soleils s’y perdent
Comme se perd le chant
De mon ancien poème
août 2009
PRINTEMPS
Printemps tu m’exhales
je vais sur tes bords
de mes jardinières
la rose vit encor
le jasmin est fier
printemps d’animal
la pluie envolée
ce matin j’ai planté
une frêle azalée
la rondeur du cactus
qui se pique
d’avoir ni faim ni soif
de fleurir entre ses défenses
au Printemps
mai 2011
LE PONT DE BIR-HAKEIM
Sur le pont de Bir Hakeim
S’étire le métro
Sous le pont des je t’aime
Se prélasse la Seine
Lorsque la lune est pleine
Sur le pont Bir-Hakeim
Et ses globes rêveurs
Clignent la nuit charmeuse
Et dansent aux passants
Des valses amoureuses
Sous le pont Bir-Hakeim
Quand on s’en va marchant
Circulent les autos
Sous le pont Bir-Hakeim
Repasse le métro
Murmurant des je t’aime
Sur le pont Bir-Hakeim
août 2010
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