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Fabrice JAI

LA VIEILLE

On la rencontre tôt matin
Cahotante aux pavée sans âge
Le soir la talonne aux chemins
Qui reconduisent au village
Allant vers qui, s'en venant d'ou ?
Va t'en savoir toujours pareil
Obstinément trotte tout doux
Et noiraude comme corneille
La vieille
Noëls, carillons ou tocsins
Peuvent résonner aux nuages
Peuvent se succéder sans fin
Les baptêmes, les mariages
Que l'hiver morde à dures dents
Ou que les printemps s'émerveillent
Elle demeure au fil des ans
Aujourd'hui semblable à la veille
La vieille
Et seule inexorablement
Elle se perd en souvenances
Disputant un prénom d'amant
Aux comptines de son enfance
Ou lorsque fugitif éclair
Sa mémoire éteinte s'éveille
S'entête à retrouver cet
Qui parlait de pendants d'oreilles

Et le temps recouvrant les temps
Qui pourrait dire en ce village
Qu'elle fut belle en ses vingt ans
Cette vieille sortie des ages ?
Allant vers qui s'en venant d'ou ?
Va t'en savoir toujours pareille
Obstinément trotte tout doux
Et noiraude comme corneille
La vieille

Paroles Pierre-Yves LE CAM
Musique Claudine TAUZIEDE
Chant Fabrice JAI
Guitare Michel PENGAM